Atelier rencontre du 7 novembre 2025

C’est le début des ateliers-rencontres pour une danse sociale inclusive et dégenrée à Paris

En ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, j’aimerais vous parler d’un cycle de rencontres qui commence à s’organiser sur Paris. Le 7 novembre dernier, une trentaine de personnes se sont retrouvées aux Audacieuses Café, le café associatif de la Cité Audacieuse à Paris, pour une première rencontre pour une danse sociale féministe et inclusive. Le thème de cet atelier était « les différentes formes de mobilisation féministes des danses sociales » dans une dynamique, justement, de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Une première rencontre sur le thème de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les communautés de danse sociale

L’idée de ces rencontres, c’est de pouvoir se retrouver entre danseuses et danseurs de différents milieux de danse, afin de comparer nos expériences transversales, et de trouver de l’inspiration et des solutions qui seraient éventuellement déjà déployées ailleurs.

La première partie de cet atelier était organisée en sous-groupes thématiques, permettant à chacun de réfléchir sur un axe donné du problème. La deuxième partie était une restitution, une mise en commun permettant de faire émarger des remarques, des questions ou des échanges sur les différentes solutions présentées.

Tout le monde a ainsi pu échanger sur les actions de sensibilisation vers le grand public (quid de l’affichage, des prises de parole en début de bal…), des actions à mener auprès des organisateurs (quid des protocoles de prise en charge et de la formation des équipes…), bénévoles et professionnels, ou encore dans les cours et stages. Et enfin, quand la sensibilisation ne suffit plus, que faire en action-réaction, pour prendre en charge les victimes et agir auprès des agresseurs ?

De cette première rencontre, j’ai personnellement retiré plusieurs constats :

Le premier, c’est que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles existe dans tous nos milieux de danse, que ce soit le bal folk, les danses swing, le tango, ou les danses latines. Quasiment toutes les danses étaient représentées, et même si je n’avais aucun doute sur la question, il est toujours bon de rencontrer des personnes investies de tous ces milieux réfléchir ensemble à la question. C’est un baume au cœur certain face à un sujet grave.

Le deuxième, c’est qu’il n’y a pas UNE solution, ni même un cadre tout fait qu’il serait possible de reproduire pour arrêter soudainement les comportements nocifs de certains individus dans une communauté. Si cette solution existait, elle aurait certainement déjà été trouvée et mise en application. Il faut, donc, tout mettre en place : les chartes, les prises de paroles, les affichages, les formations des organisateurs, les stands en festival, les protocoles de prise en charge, les espaces d’écoute…

Le troisième, c’est que la solidarité doit être collective. Si l’on voit quelqu’un qui subit un comportement problématique, il faut aller la voir. Il est crucial de former les membres de sa communauté, afin de lutter contre le désintéressement « ça ne me concerne pas, c’est à l’organisateur / aux profs de tout gérer ». Tout le monde doit se responsabiliser et être attentif, et notamment aux personnes les plus vulnérables de nos communautés.

Le début d’un cycle de rencontres ?

Nous avons la volonté que cette rencontre du 7 novembre 2025 soit la première d’un cycle qui pourrait aborder de nombreux thèmes transversaux à nos communautés : de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (il reste encore beaucoup à dire), à l’accessibilité des personnes en situation de handicap, en passant par les danses dégenrées, l’intergénérationnel, la transmission éthique… Les sujets sont infinis.

D’ailleurs, j’ai déjà le plaisir de vous annoncer qu’une prochaine rencontre devrait avoir lieu fin janvier, toujours à Paris, et si vous êtes intéressé.e, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à info @ creactiviste.fr

Au plaisir de vous y retrouver !

Un merci spécial aux Audacieuses café pour l’accueil, à Marion et Ségolène pour leur accompagnement, et aux participantes et participants de cette rencontre, ainsi que Constance d’Oya pour ses interventions si précieuses.

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